Un magnifique soleil brille à l’extérieur, « le printemps qui refleurit fait transpirer le macadam », ces paroles d’Hubert-Félix Thiefaine reviennent à ma mémoire pour le coup.
Tant de choses naissent, renaissent, s’épanouissent à cette période de l’année, une énergie folle monte en nous, la vie nous pousse à aller de l’avant, c’est une nouvelle occasion de cultiver une image de soi ajustée. Elle fonctionne comme les fruits et légumes que l’on cultive, si trop de soleil (survalorisation) ou trop peu (dévalorisation) le résultat sera quelque peu perturbé et perturbant, pour soi et pour les autres.
Cette semaine plusieurs messages de Marie-Pier Charron m’ont donné envie d’écrire à mon tour sur l’image de soi. Pour votre information, Marie-Pier est Canadienne et à l’origine de la newsletter « Matin Magique » qui réunit plus de cent mille abonnés depuis 2006. Ses messages traitent de développement personnel, de philosophie, de coaching, etc. Ce fut une belle découverte pour moi, alors pour la découvrir à votre tour et vous abonner rendez-vous sur son site : www.matinmagique.com
En accompagnant des personnes et en cheminant aussi de mon côté, je m’aperçois que très souvent la vision que les gens ont d’eux-mêmes est erronée, soit ils ne voient que les aspects négatifs et ne peuvent dégager le positif qui est là, ou au contraire ils entretiennent une image positive à l’extrême, qui les poussent à toujours en faire plus ou trop et les empêchent de reconnaître leurs limites.
Enfin, et heureusement, il y a ceux qui ont une image ajustée à la réalité, c’est vers cela qu’il est important de tendre pour encourager sa croissance et dégager ses énergies pour avancer avec plus de liberté.
Genèse
Au cours de notre développement plusieurs facteurs vont influencer l’image que nous avons de nous-même, cela commencera par les autres, nos parents, éducateurs, amis, qui par leurs reflets, leurs regards et attentes sur nous vont directement aider à nous façonner. Vient ensuite nos besoins, qu’ils soient légitimes et naturels comme le besoin de reconnaissance et d’attention, ou que cela touche à nos désirs personnels et ce que l’on souhaite être aux yeux des autres. Enfin notre propre expérience de vie est là aussi pour nous aider à mieux dessiner les contours de notre personnalité profonde et aider à construire cette image de nous avec justesse.
Les choses ne sont pas figées, cette présentation illustre certains mécanismes de notre développement mais il y a interaction en permanence et tout peut être source d’influence pour l’image que l’on se fait de nous.
Reconnaître
C’est le plus difficile quand on avance seul sans reflets de l’extérieur, pour prendre conscience d’un potentiel décalage entre l’image que l’on a de nous et ce qui est réellement. Ce n’est pas inné, car la plupart du temps si une image désajustée s’est créée ce n’est pas sans raison. Mécanisme de protection, fuite de la réalité et de la pression sociale, devenir ce que l’autre attend de nous plutôt que ce que l’on est au fond peut être plus supportable dans certaines circonstances, s’effacer pour survivre devient une routine. Bien souvent ce n’est que plus tard que l’on réalise ce décalage, je me rappelle de mon propre cheminement et du temps que cela a pris de voir enfin toutes mes potentialités, mes qualités ET mes défauts, je ne les aime pas beaucoup ceux-là et pourtant, ils font partie intégrante de notre personne. Nous sommes faits de qualités mais aussi de limites, voici un exemple que j’aime beaucoup : il peut arriver à tout le monde, un jour, de faire défaut à ses engagements, on se déçoit et on déçoit les autres par la même occasion. A cet instant, fuir la réalité pour ne pas reconnaître notre faiblesse et briser la belle image que l’on a de soi peut-être la solution de facilité et même un automatisme, c’est en apparence plus confortable que de reconnaître que quelque chose a cloché en soi. Pourtant cela pourra être par la suite la source d’une grande souffrance intérieur et d’un isolement social, car mieux vaut éviter les personnes que l’on a déçu, cela évite de se souvenir de notre erreur et de briser notre image potentiellement survalorisée que l’on a de nous-même. Alors que finalement, si je décide d’accepter que j’ai simplement failli, je peux passer à autre chose tranquillement et mieux encore, prendre des dispositions pour m’améliorer et ne plus risquer de refaire la même erreur par la suite.
Reconnaître demande de l’humilité, du courage et surtout l’envie de mieux se connaître, mais quelle joie de pouvoir se libérer peu à peu d’une mauvaise image de soi qui épuise, fait dévier de sa route, freine nos engagements et nos projets, fausse nos relations avec les uns et les autres.
L’expérience m’a montré une fois de plus qu’évoluer sur ce point est largement possible à qui souhaite se lancer, recueillir alors les fruits de ce travail pour la personne en croissance et se découvrir tel qu’elle est, est un spectacle dont je ne me lasserai jamais.
Vivien
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