Ebranlé, confus, en deuil, et pourtant.
En cette journée si sombre pour le paysage français j’ai envie de vous partager le sentiment qui monte du fond de moi, moi, jeune français de 30 ans expatrié en Belgique depuis plus de 9 ans.
J’observe mes compatriotes, famille et amis depuis le plat pays avec beaucoup d’attention et d’empathie (encore elle), et aujourd’hui je vois mes origines ressurgir puissamment. Cette appartenance à une même grande famille, oui, je sens cette unité, cette grande unité, forte, inébranlable, palpable. Je suis impressionné par cela, ce rassemblement au-delà du visible qui peut faire naître des mouvements merveilleux, mais aussi des catastrophes qu’on aimerait gommer de l’histoire.
Espérance
Je n’ai que ce mot qui me vienne à l’esprit depuis tout à l’heure, une foi inébranlable que même dans la plus grande souffrance et une colère largement justifiée on ne peut se résoudre à répondre à cette violence par d’autres violences.
La tentation est là, et ce n’est pas la machine médiatique si bien huilée qui me contredira. Et pourtant, je lis énormément de textes et de témoignages qui condamnent cette tuerie juste pour ce qu’elle est, un acte odieux et lâche perpétré par quelques individus malades, sûrement pas par toute une communauté.
Je sens cet appel, un appel d’amour tout simple, un appel à la solidarité, un « oui » pour la vie, pour la paix, pour plus d’humanité. Ensemble c’est tout.
Levons-nous et marchons, osons être ce que nous sommes, une humanité avec le désir de s’élever, soyons fier, ayons l’audace d’aimer comme jamais, aujourd’hui précisément, c’est la seule voie réaliste, ça l’a toujours été. On naît de l’amour, on se façonne grâce à lui, et on transmet à notre tour. Ce à quoi nous assistons est un triste exemple de ce qui arrive lorsqu’on évolue dans des milieux coupés de cet amour fondamental.
Amour, sécurité, liberté, c’est tout ce qu’il faut retenir.
Mon corps est peut-être à Bruxelles, oui, mais ce soir et pour les jours à venir je suis avec eux, lié de fond, et j’ose espérer de toutes mes forces.
Vivien
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