« Là où on est le plus blessé, c’est dans ce que l’on porte de plus précieux. »
Ces quelques mots que m’a soufflé un jour un ami continueront longtemps de raisonner en moi. C’est un pur leitmotiv pour m’encourager à guérir et prendre en main ma vie. Car qui dit guérison, dit aussi éclosion du meilleur de soi.
Qu’entends-je par rééducation de l’être ?
L’être tel qu’il est décrit chez PRH et chez beaucoup d’autres enseignements constitue le cœur de la personnalité d’une personne. L’essentiel de soi, le potentiel unique d’une personne se retrouve inscrit dans l’être.
Un cheminement de croissance doit donc idéalement commencé par la description de son être, pour véritablement ressentir et cerner les contours de notre identité. Il s’agira ensuite d’en prendre soin et de nourrir ce cœur de soi pour aller vers plus d’épanouissement personnel et une pleine réalisation.
Quand l’essentiel de soi n’a pas pu se développer sainement car trop peu encouragé ou sollicité, voir totalement étouffé, il est important d’y prêter une attention particulière. Exister, oser, apprendre, pas à pas, cela ne s’improvise pas, c’est à nous d’être acteur de ce processus.
Les motivations
Se parer de bonnes intentions pour se développer et avancer est fantastique, mais si cela reste coincé dans le monde des idées, les progrès ne seront pas très visibles. En revanche, adopter des attitudes qui favorisent et invitent à la croissance pourra être bien plus efficace.
Prenons par exemple l’ouverture au réel intérieur et le goût de la vérité sur soi. Dans la première attitude on choisit consciemment d’accueillir ce qui se manifeste en nous, dans notre monde intérieur. Laisser la place à ce qui est là, à ce potentiel qui est le nôtre, sans le nier, sans se tendre.
Dans la seconde attitude l’accent est mis sur ce potentiel que l’on découvre et qu’il est vital d’apprendre à reconnaître. S’accepter avec ses faiblesses et ses défauts est ce que l’on nous encourage à faire depuis toujours, pour nos aspects positifs c’est parfois plus difficile. Ne pas nier cette vérité, ne pas nier ce bon qui est en nous, nos énergies créatrices qui cherchent à se déployer.
C’est moins facile qu’il n’y paraît et pourtant capital pour la suite.
Les moyens
Comme dans tout apprentissage, ce n’est pas en restant assis à ne rien faire que la matière rentrera. Le développement de la personne ne déroge pas à cette règle, n’en déplaise à certains.
Faire des pauses régulières (quotidiennes parfois) pour se laisser imprégner des réalités importantes de notre être reste un point de départ à favoriser. Par « s’imprégner » on entend se laisser ressentir en nous nos potentialités. Les identifier, et identifier le moment où l’on a pu les ressentir dans notre chair, ainsi on quitte le monde des idées et on entre dans du vécu concret. Repérer, ressentir, répéter, encore et encore.
Puis petit à petit, apprendre à vivre en accord avec notre être, agir en fonction de ce meilleur de nous, en fidélité à ce que l’on sent être le plus juste pour soi, le plus constructif.
S’entourer de relations vitalisantes et évoluer dans un milieu favorable facilitera infiniment le processus.
Les fruits
Quelles conséquences cela peut-il avoir de se reconnaître à sa juste valeur jour après jour. Je vous laisse réfléchir un instant sur la question.
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C’est évidemment très vitalisant et permet avec le temps de ne plus se nier. On a conscience de nos réalités d’être car on a pu les vivre et le constater des dizaines et même des centaines de fois. Ce ne sont plus des idées, ce ne sont plus des doutes, c’est du solide et cela nous encourage à nous affirmer davantage.
Et parce que l’être d’une personne est en croissance tout au long de sa vie, de nouvelles potentialités peuvent émerger avec le temps. On se découvre alors un talent pour la peinture ou la musique jusque-là totalement ignoré, une nouvelle qualité relationnel, la capacité d’entreprendre et de mener à bien des projets, etc…
Les bénéfices de cette rééducation sont nombreux, et quand c’est acquis c’est pour la vie.
Du mieux pour notre vie, c’est du mieux pour la vie des autres aussi, ceux qui nous entourent, ceux que l’on croise.
Pour terminer, ne soyez pas trop dur avec vous-même, soyez patient. On ne décide pas de brûler ou d’arracher des salades sous prétexte qu’elles ne poussent pas assez vite, c’est le même principe pour nous. De l’amour et du temps.
Vivien
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